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les 400 coups de matiss
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les 400 coups de matiss
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23 août 2007

Retour de vacances mouvementé

Et oui c'est ça les vacances, on y prend goût!
Après trois semaines de farniente dans un chalet dans les cantons de l'est et une semaine à Wilwood au bord de la plage, me voici enfin de retour dans la vraie vie, celle qui en général ne vous manque pas vraiment et qu'on a vite fait d'oublier.

Dès mon retour, les événements se sont enchainés. Faut dire que je m'étais habituée à relaxer sur ma chaise longue ou sur mon matelas gonflable, une tornade sangrila dans une main et un roman dans l'autre. Granny, ravie de s'occuper des enfants, Éric s'occupant comme d'habitude de la bouffe, il me restait donc juste à me prélasser, ce que bien sûr j'ai fait sans culpabilité (ou presque) pendant un mois. Mais voilà, toute bonne chose à une fin...

Après 10 heures de voiture, nous voici donc de retour à Montréal, il est 2 heures du mat et malheureusement pour nous, alice va comme d'habitude se réveiller vers 7 h du mat et ne pas se rendormir avant 9 heures, juste le temps pour moi d'avoir avalé mon café et donc de ne plus être capable de me rendormir de toute façon.
J'ai hâte de récupérer Matiss à la garderie car je ne l'ai pas vu de la semaine. Arrivée à la garderie, je découvre un matiss qui boîte, je lui demande donc s'il est tombé et il ne me répond pas, comme à son habitude. Une fois à la maison, il me dit que sa verrue n'est pas partie (je l'avais traitée 15 jours auparavant avec de l'azote liquide) et me demande de la soigner à nouveau. Il enlève donc sa chaussette et là, horreur ! Sa verrue s'est transformée en énorme abcès-vert-jaune-noir. Panique à bord, que faire ? Aller aux urgences et poireauter pendant des heures ? Appeler un podologue et essayer d'avoir un rendez-vous ?

Finalement, je pars avec Matiss dans la poussette d'Alice aux urgences de l'hôpital le plus proche pendant qu'Éric appelle sa mère à la rescousse pour garder Alice car il doit partir travailler à 22h et il est déjà 19h. Deux heures plus tard, nous rencontrons enfin un médecin qui, bien sûr, n'est pas pédiatre et se contente de prescrire un antibiotique à Matiss sans oublier de m'envoyer aux urgences de l'Hôpital pour enfant le lendemain matin à 8 heures.

Donc, c'est reparti pour un tour...
J'arrive aux urgences le lendemain matin et l'infirmière qui s'occupe du tri me demande de lui expliquer le problème. Je réexplique donc pour la énième fois mon histoire de verrue plantaire qui s'est infectée, et que, non,  je ne l'ai pas vu plus tôt car mon fils était chez son père et moi au bord de la plage (cela me semblait déjà bien loin). J'adore quand on essaie de me faire sentir coupable ! Elle en profite pour rajouter un commentaire du genre: « Il ne semble pas trop souffrir en tout cas, il sautille partout depuis tout à l'heure. »  GRRRR, essayez donc d'expliquer à un enfant de 4 ans que si il veut rentrer à la maison plus rapidement, il vaut mieux qu'il ait l'air de souffrir un minimum. À croire qu'ils le font exprès, les enfants, à la maison c'est le drame, ils se roulent par terre de douleur et une fois à l'hôpital on a du mal à croire qu'ils ont mal quelque part.

Finalement, l'infirmière se décide quand même à jeter un oeil à son pied. Et là bien sûr, elle fait: « Ah oui quand même ! » en découvrant l'abcès suppurant qui recouvre le pied de matiss.
Là, le cauchemar ne fait que commencer car un enfant de 4 ans est conscient de se qui se trame autour de lui et veut tout savoir. Comment ça va se passer, si ça va faire mal, etc...
On a envie de leur dire que c'est un petit bobo de rien du tout et qu'il ne va sûrement rien sentir mais vu que ce n'est pas la vérité et que je ne me rappelle que trop bien mes précédentes expériences ou matiss me regardait en hurlant avec un air de « pourquoi me fais-tu subir ça maman ? », je lui explique donc ce qui va se passer le plus simplement du monde: « le docteur va faire une incision dans le bobo et faire sortir le pus. »
matiss: « c'est quoi une incision ?, c'est quoi le pus ? »
moi: « il va couper dans ton bobo et faire sortir les méchantes bactéries. »
matiss avec un air horrifié: « NOONNNN, je veux pas »
L'infirmière arrive alors pour faire tremper le pied dans une bassine afin de ramollir l'abcès.
matiss, paniqué, ne veut même pas tremper son pied dans l'eau savonneuse. Bref, l'enfer. Pour le distraire, j'avais amené des cartes et je lui propose donc de jouer à bataille pendant la demi heure qui suit. Matiss semble presque oublier pourquoi on est là lorsque le médecin entre avec ses ustensiles de torture. Repanique. Matiss doit se coucher sur le ventre. 15 minutes plus tard, matiss n'est toujours pas sur le ventre, j'ai usé de toutes les techniques de persuasion à mon répertoire, le docteur s'impatiente, il ne reste plus qu'à appeler monsieur gros bras. Matiss est donc maintenu de force sur la civière et hurle à s'époumoner. Le médecin fait son incision et, ô miracle, matiss n'a rien sentit, il se relaxe donc en pensant que tout est fini... Pauvre Matiss, c'est là que le médecin se décide à appuyer sur l'abcès pour le drainer. La tête de Matiss ressemblait de plus en plus à celle de Bart Simpson lorsque Homer l'étrangle, les yeux exorbités, la tête rouge tomate et la voix ultra stridente qui crie toutes sortes de choses incompréhensibles. Cela m'a un peu rappelé mon accouchement en fait...
Matiss sort de là complètement aphone et traumatisé. Moi aussi d'ailleurs !

Lundi, retour à 'hôpital pour le suivi. Par chance, l'infirmière a réussi à nous caser entre deux rendez-vous. il faut bien sûr que je surveille toutes réactions telles que fièvre, éruption cutanée, somnolence (signes de choc toxique) etc...
Évidemment, les effets secondaires de l'antibiotique sont tels que Matiss tousse, a le teint jaune et a mal aux oreilles et à la gorge. Cela fait donc 4 nuits que je n'ai quasi pas dormi, entre un matiss qui se réveille en crise et une Alice qui réclame sa bouffe...

Les vacances me semblent déjà si loin... sniffff

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Commentaires
S
L'horreur totale. Ma pauvre. Et pauvre Matiss.
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