En lisant le commentaire de prof maudit sur mon texte «Barbie quand tu nous tiens», j'ai eu un espèce de «flashback» de mon enfance. Du genre ou vous vous perdez dans l'infini de votre subconscient et pendant lequel vous semblez tout simplement absent.

D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais eu de Barbie. Je me souviens très bien par contre des Barbies de ma meilleure amie et des G.I. Joe de son frère ainé. Dès que l'occasion se présentait à nous, nous nous introduisions discrètement dans sa chambre et chipions ses G.I. Joe avec tout l'arsenal bien sûr. Puis nous nous cachions dans la chambre de mon amie pour jouer à «John revient de la guerre et Barbie l'attend amoureusement». Nous imaginions toutes sortes de scénarios qui finissaient toujours par John et Barbie au lit, faisant l'amour. Il est certain que je devais avoir 11-12 ans et que mon amie avait 2 ans de plus que moi (je n'étais donc pas si précoce!). Donc, pour moi, Barbie représentait le fantasme sexuel de G.I. Joe et pas grand chose d'autre. De temps en temps, elle avait une carrière qui en général se limitait à «star» ou «vedette» et était un peu «bitch» sur les bords. Je ne sais pas trop d'où me venait cette image de Barbie «salope», faudrait que j'en parle à ma psy....

À la maison, je n'avais ni barbie, ni G.I. Joe. Je pense que mes parents ne m'en ont tout simplement jamais acheté. Ont-il émis un blocus général afin que je n'en recoive jamais de personne à aucune fête? Bonne question... Ais-je réclamé une barbie un jour? Honnêtement, il faudrait que je leur demande.
Je pense que je jouais tout simplement à d'autres jeux lorsque j'étais seule mais qu'il était important pour moi que j'impressionne mon amie de 2 ans plus agée. Ma passion étant le dessin, je passais des heures à dessiner et n'ai pas le souvenir de m'être ennuyée une seule fois tout au long de mon enfance. On jouait aussi très souvent à la maîtresse d'école. Chacune à notre tour, nous étions, soit la maîtresse, soit les élèves (ma soeur de 4 ans ma cadette participait également). J'adorais particulièrement les dictées. Aujourd'hui, les élèves n'ont apparemment plus de dictées, ils écrivent en phonétique car c'est plus rapide et finalement ne sont plus capable d'écrire normalement. Ils sont tellement occupés et même «surbookés» qu'ils s'ennuyent dès qu'ils ont 5 minutes de libres (la preuve ici , même fille ainée chez les indignes s'ennuie parfois!!!!)

Parfois, je suis triste de voir que mon fils n'a pas vraiment de talent en dessin et a un côté beaucoup plus compétitif que moi. Je me demande s'il s'amuse vraiment ou s'il joue juste pour gagner. Il n'aime pas être seul et joue rarement à des jeux d'imagination. Alors que je jouais des heures avec mes blocs et mes petits animaux en bois, il a du mal à jouer 5 minutes seul avec ses animaux et finit obligatoirement par des scénarios de batailles.

Mais on ne fait pas des enfants par pure projection. On ne peut pas non plus décider de les modeler à notre image. Ils ont leur propre tempérament et leur goûts peuvent différer des nôtres. C'est juste plus difficile de les comprendre lorsqu'ils sont très différents de nous et on espère toujours faire ce qu'il y'a de mieux pour qu'ils s'épanouissent et soient heureux. Chaque jour, on apprend de nos expériences et erreurs, avec les enfants c'est pareil, chaque jour apporte son lot de surprises, bonnes ou moins bonnes...
même si on espère qu'elles soient toujours bonnes!

souvenirs de barbies...

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